A l'aube de l'élaboration du PLUi-HD de Caen la mer, il faut rappeler combien la configuration actuelle de l'agglomération caennaise doit à la politique d'aménagement du territoire conduite par l'Etat à l'échelle du Bassin parisien dans les années 60.
Par ailleurs, au moment de la préparation d'un nouveau CPIER, ce rappel permet également de légitimer définitivement la participation de Caen à la dynamique de la Vallée de la Seine qui, du point de vue de l'Etat, ne s'est jamais limitée à « l'axe Seine ».
Nul ne contestera que le développement de Caen, comme celui des autres grandes villes du Bassin parisien, doit beaucoup à la politique initiée par l'État et la DATAR dès le milieu des années 50, de déconcentration industrielle de l'agglomération parisienne. Celle-ci s'est accompagnée d'une dotation conséquente en infrastructures et équipements qui, encore aujourd'hui, sont indispensables au bon fonctionnement des villes concernées. Cette politique volontariste de planification à l'échelle du Bassin parisien n'est toutefois pas allée très au-delà du premier choc pétrolier qui a mis un point final à la période dite des « Trente Glorieuses ».
Le Bassin parisien d'aujourd'hui reste pourtant très marqué dans son organisation comme dans son profil économique par les décisions prises alors par l'État. De même, il est impossible de comprendre la dynamique du CPIER « Vallée de la Seine » mis en oeuvre depuis 2015 sans faire référence à l'action de l'État planificateur des débuts de la Vème République.