Commencée en 2005, l'étude topographique de la commune de Trouville-sur-Mer s'inscrit dans le programme national de recherche sur les lieux de villégiature. Elle a permis de déterminer les mécanismes de formation du tissu urbain et son développement, les origines des bains de mer et leur organisation, la création des équipements balnéaires et leur stratégie d'implantation, les différents réseaux humains, financiers et de communication dont la conjonction a été l'un des facteurs déterminants pour l'essor de la ville. Elles seront aussi l'occasion d'apprécier l'efficacité de la Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP) mise en place en 1989.
L'étude historique et patrimoniale de Trouville-sur-Mer s'inscrit dans le programme national de recherche sur les lieux de villégiature lancé en 1989. Débutée en 2006, elle s'est achevée en 2012. L'enquête de terrain a été menée par Didier Hébert. Les campagnes photographiques, au cours desquelles ont été réalisés près de 4200 clichés, ont été conduites conjointement par Pascal Corbierre, Manuel de Rugy et Patrick Merret, photographes du service de l'Inventaire. Outre celui-ci, 403 dossiers "architecture" ont été constitués. Ils portent sur les espaces urbains (quartiers, places, rues), les équipements de communication (port, jetée-promenade, promenade de bord de mer, bac), les édifices publics, civils ou religieux (mairies, écoles, église, hôpital, etc.), les équipements balnéaires (établissement de bains, casinos, commerces), et les édifices liés au logement (hôtels de voyageurs, immeubles, maisons de ville, maison de villégiature), retenus soit pour leur caractère exceptionnel (unicum), soit pour leur représentativité d'une famille d'édifices (typicum). Bien que le champ chronologique retenu pour cette étude porte essentiellement sur les 19e et 20e siècles, quelques édifices plus anciens ont été retenus comme l'église paroissiale Saint-Jean Baptiste (actuellement chapelle de l'hôpital), l'église Saint Michel d'Hennequeville ou le château d'Aguesseau. Les monographies réalisées ont été regroupées en fonction de leur implantation dans les différents quartiers, lesquels ont donné lieu à des dossiers "ensemble". Deux dossiers "collectifs", l'un consacré à la demeure, l'autre aux hôtels de voyageurs, ont été constitués. Les objets mobiliers, conservés dans les édifices publics, civils et religieux, ont également été étudiés, permettant ainsi la réalisation de 90 dossiers.