L'épanouissement d'Houlgate est marqué par une urbanisation complexe et atypique, en plusieurs temps, autour de deux pôles hétérogènes qui finiront par se confondre. De la fin de la Monarchie de Juillet à la Première Guerre mondiale, la station incarne ainsi la transition entre deux types de villégiature diamétralement opposés. Beuzeval-les-Bains, le site le plus ancien, s'implante à partir de 1840 de façon empirique et offre un mode de vie simple et familial. Le second pôle est créé en 1858, à l'instar du schéma inauguré quatre ans plus tôt à Cabourg, à partir d'une planification rationnelle du littoral orchestrée par des promoteurs immobiliers pour accueillir une clientèle privilégiée à la recherche de plaisirs et divertissements mondains. Ainsi fleurissent casinos, grands hôtels, villas et chalets.
De la même façon, la qualité et la diversité architecturale des villas illustrent les grands courants artistiques de cette période, mais aussi et surtout la mise en place d'un modèle pittoresque d'un habitat emblématique des bords de mer.
Les édifices liés au patrimoine balnéaire ont été recensés et étudiés en 1990. L'étude a donné lieu à une publication dans les collections des Itinéraires du Patrimoine, dont la réédition, en 2009 (« Houlgate, la perle de la côte fleurie »), a été l'occasion d'actualiser les données et de réaliser une nouvelle campagne de prises de vue. Ce travail a été réalisé conjointement par Didier Hébert et les photographes Patrick Merret et Manuel de Rugy.
Plus de 600 photographies illustrent l'étude consacrée à la station balnéaire d'Houlgate