En 1944, Saint-Lô n'est plus que ruines. Quinze ans après, la ville qu'on pensait abandonnée est devenue un des plus forts symboles de la Reconstruction. Les architectes ont recréé, en situation de table rase, une ville moyenne avec tous les éléments d'un chef-lieu de département. On lit les principales tendances architecturales dans les édifices publics et les principales réflexions sur l'habitat dans les édifices privés. La grande sobriété de l'architecture de Saint-Lô, entre tradition discrète et modernisme modéré, est la marque du rêve d'une ville classique idéale, d'abord soucieuse des besoins et des aspirations des hommes, qui s'est libérée des vicissitudes de l'Histoire. Mais dans l'oeuvre des architectes en chef, André Hilt puis Marcel Mersier, le plus remarquable est la manière dont l'urbanisme souligne le paysage et crée de riches promenades architecturales.
L'étude réalisée en 1993 a fait l'objet d'une publication :
Saint-Lô, la reconstruction : urbanisme et architecture, 1945-1960 / sous la direction de Hervé Pelvillain ; réd. Gilles Plum ; photogr. Pascal Corbierre. [Caen] : Développement culturel en Basse-Normandie, 1994. - [22] p. - (Itinéraires du patrimoine, ISSN 1159-1722 ; n°062) 3,80