Après plusieurs plans de restructurations entre 2000 et 2001, le groupe Moulinex annonce son dépôt de bilan le 7 septembre 2001. Le 22 octobre 2001, l'offre de reprise du groupe SEB est retenue par le Tribunal de Commerce de Nanterre. Les sites d'Alençon (997 personnes) de Cormelles-le-Royal (1024 personnes), de Bayeux (432 personnes), de Falaise (304 personnes) ne sont pas repris. Le site de Saint-Lô (426 personnes) sera finalement repris en partie avec 230 personnes (soit 2953 emplois supprimés en Basse-Normandie sur le seul dossier Moulinex, non compris les 199 personnes du siège social situé à Paris-La Défense). A ceux-ci, s'ajoutent 207 personnes également licenciées parmi 38 autres entreprises sous-traitantes de Moulinex. Enfin, la société CGME, filiale de production de moteurs électriques à Carpiquet et Saint-Lô, fera l'objet d'une reprise par les salariés en 2002 puis d'un plan social suite à sa liquidation en 2005.
Le 2 février 2002, une convention de revitalisation économique est signée par l'Etat, le Conseil Régional, les trois Conseils Généraux, les villes de Caen, Bayeux, Saint-Lô, Falaise et Alençon. A partir du début de l'année 2002, une réunion hebdomadaire, présidée par le Préfet rassemble tous les mercredis les principaux acteurs en charge du double projet, économique et social.
Face à la crise, à la mobilisation des salariés et des élus locaux, et également face à la mobilisation des opinions publiques, les moyens financiers dégagés pour la réponse économique et sociale sont annoncés et affichés très clairement dès la fin 2001. Ce seront deux enveloppes d'égale importance : 100 millions d'euros pour les mesures sociales (Etat principalement sur les 5 cellules de reclassement et la Région sur ses champs d'intervention) et 112 millions d'euros engagés sur les mesures économiques.
La Région a contribué à hauteur de 30,49 millions d'euros, les collectivités territoriales des 3 départements normands se sont, quant à elles acquittées de la somme de 35,52 millions d'euros.
Le cabinet DKRC a été retenu dans le cadre d'un marché (MAPA) pour mener une évaluation des volets économique et social qui a accompagné la fin de cette entreprise fortement implantée au plan régional.