Les invasions biologiques sont un phénomène mondial connu depuis longtemps, notamment à travers le cas des îles de l'hémisphère sud. C'est l'exemple typique du lapin introduit en 1859 en Australie et qui depuis pose d'importants problèmes écologiques et économiques sur ce continent. En France une certaine prise de conscience se développe ; en témoigne la publication du rapport sur les espèces invasives (Plantes invasives en France, S. Muller, 2006) rédigé à la demande de la Direction de la Nature et des Paysages du Ministère de l'Écologie.
Le phénomène des plantes invasives, était encore mal identifié en Basse-Normandie il y a quelques années. Depuis, plusieurs gestionnaires se sont trouvés confrontés ponctuellement mais de plus en plus fréquemment au problème. Dans ce domaine comme dans beaucoup d'autres, l'évolution peut être contrôlée voire stoppée si et seulement si un travail important de prévention ciblé est réalisé et que les acteurs sont sensibilisés et mobilisés. Les actions de contrôle voire d'éradication peuvent en ce cas être réalisées précocement, et de ce fait plus facilement, être moins onéreuses et par là plus efficaces. Dans cette perspective le Conseil Régional a proposé dans le cadre de la convention pluriannuelle d'objectifs signée avec le Conservatoire Botanique National de Brest de réaliser un état des lieux des connaissances sur les plantes invasives en Basse-Normandie.