La question de l'illettrisme, d'apparition relativement récente, se pose de manière de plus en plus aiguë à l'ensemble des sociétés occidentales dont le fonctionnement exige toujours plus de compétences, de qualification, d'adaptabilité : en France, la lutte contre l'illettrisme a ainsi été érigée au rang de priorité nationale en 1998.
Aujourd'hui, vivre en situation d'illettrisme constitue souvent une gageure : l'exécution des tâches quotidiennes, l'exercice de la parentalité, l'accès à la citoyenneté, l'insertion sur le marché du travail et le maintien dans l'emploi sont ainsi devenus particulièrement ardus pour les personnes qui ne maîtrisent pas les premiers niveaux des compétences de base.
En Basse-Normandie, les grandes difficultés rencontrées par certains salariés faiblement qualifiés pour retrouver un emploi suite à un licenciement, de même qu'un taux de sorties du système scolaire sans qualification relativement élevé, appellent à un questionnement sur l'importance de l'illettrisme dans la région et sur les initiatives prises pour y remédier.
Le Conseil Économique, Social et Environnemental Régional a donc rassemblé les éléments lui permettant de faire un diagnostic de la situation et de dresser un inventaire des actions mises en place pour lutter contre l'illettrisme et prévenir son apparition.
Se plaçant dans une perspective de développement de l'individu considéré dans sa globalité, le rapport et l'avis du Conseil Économique, Social et Environnemental Régional s'attachent à replacer la question de l'illettrisme dans celle de l'accès aux savoirs de base et prennent en considération l'ensemble des actions menées en région qui peuvent avoir un impact dans ce domaine.
L'avis du Conseil Économique, Social et Environnemental Régional contient des propositions qui visent à renforcer la politique préventive et à mieux adapter l'offre de formation existante aux besoins des personnes en situation d'illettrisme.