L'Île-de-France, en tant que pôle économique majeur, exerce une influence significative sur un ensemble de communes normandes. Celles-ci constituent un espace relativement vaste et peuplé, qui peut être qualifié de « frange francilienne ». Quelques communes, limitrophes de la Normandie, font aussi partie de cette frange, côté francilien. Elles sont beaucoup moins nombreuses, et dépendent en partie des emplois normands. Près d'un actif sur trois résidant au sein de la partie normande de ce territoire travaille à l'extérieur de la région, essentiellement en Île-de-France, d'abord dans le pôle parisien mais aussi en grand nombre dans les pôles d'emploi des Yvelines et du Val d'Oise. Ces « navetteurs », notamment ceux travaillant dans la zone d'emploi de Paris, sont souvent plus qualifiés que l'ensemble des actifs résidant dans la frange francilienne. Globalement, la population résidant dans cette frange est relativement jeune et active, et bénéficie d'un niveau de vie et d'un accès aux équipements et aux services plutôt bons. Cependant, le dynamisme économique et démographique observé sur longue période se tarit nettement au cours de la période récente. Le territoire reste néanmoins riche en emplois, dont beaucoup sont occupés par des actifs normands ne résidant pas au sein de la frange francilienne.