- DES ORIGINES AU XVI" SIECLE.
Du premier port de Normandie qu'était Barfleur au temps de Guillaume le Conquérant, rien ne subsiste. Ce que n'a pas détruit la guerre de cent ans, la mer l'a enseveli. L'exhaussement des eaux marines joint à l' érosion des rivages a peu à peu submergé la plus importante partie de l'agglomération médiévale et rendu impraticable le site de l'ancien port.
Le promontoire où s'élève aujourd'hui l'église paroissiale, entourée de son cimetière, se trouvait au milieu du bourg primitif, assez en arrière du port. A la fin du XJX* siècle, l'abbé Bellot {1) constate la présence, au milieu de la grande grève, de troncs d'arbres et, plus près du rivage, de ruines de constructions, notamment celles de l'ancienne église qui était bâtie en pierre calcaire sur le rocher appelé « le Querquer » ou le « Querqueux » à l'entrée du port actuel.
Il signale l'existence de l'ancienne chaussée du port ou « caucherie », aujourd'hui engloutie; c'est elle qui, sur 50 mètres environ, constituait le mur du quai -ou brise-lame -de l'ancien port; partant du rocher de la « Corbière», elle se dirigeait vers la « Grosse Haize». A l'emplacement du port actuel, au lieu-dit Piquot, il y avait, au XV* s., des jardins. Les fortifications et le fort avec sa tour ont été rasés à l'époque des guerres de religion.
Du château, point de trace sauf peut-être, aujourd'hui tout près de la digue de la grande grève, le colombier dont le sol est maintenant enfoui sous un mètre de galets