Un projet lumière, à cette échelle de portion de territoire, doit permettre de révéler l'Identité - fût-elle multiple - du site. En amont de toute réflexion d'aménagement, le premier contact avec celui-ci (avec le site) consiste à le parcourir, de jour et de nuit, pour en saisir les usages, les visages, les rythmes, etc. Le discours d'aménagement doit avoir intégré ce vécu afin d'en révéler les "identités unitaires".
Dans un premier temps les divers éléments qui font la spécificité de la Baie du Mont- Saint-Michel seront étudiés : Avranches, les villages, leur(s) clochet(s) et leurs formes bâties et bien sûr le secteur commercial et les espaces naturels et agricoles (même si ces derniers, sous différentes formes, sont plutôt destinés σ "rester dons l'ombre .. qui n'est pas une dévalorisation mais qui, au contraire, porte une autre signification). C'est en quelque sorte l'"âme" de la baie, que la lumière va permettre de révéler.
Cette phase d'analyse est fondamentale et consiste donc à "planter le décor" : il s'agit d'une analyse "objective" et physique des paysages existants perçus depuis les sites emblématiques : D'une part depuis le Mont lui-même, le moulin de Moidrey, lo Roche Torin, la façade d'Avranches tournée vers la baie, le Grouin du Sud, le Bec d'Andaine et les falaises de Corolles et Champeaux. à savoir des perceptions lointaines et semi-lointaines et d'autre part depuis les abords immédiats du Mont et les agglomérations, c'est-à-dire des perceptions semi-lointaines et proches.