Le Parc Normandie-Maine souhaitait mieux connaître ses hydrosystèmes en tète de bassin versant, évaluer leur état ainsi que leur sensibilité aux altérations d'origine anthropique, pour préconiser une gestion rationnelle des cours d'eau au sein de leur bassin versant. Ces objectifs ont alors suscité des études particulières pour combler le manque de portant sur ces petits ruisseaux, et justifié d'un financement sur le long terme pour programme de recherche finalisée : la mise en place et le suivi de l'Observatoire des Rivières du Parc Naturel Régional Normandie-Maine.
Cette étude s'est déroulée de 1989 à 1999, en trois phases. La première phase (1989- 1993) a permis de définir les protocoles d'étude, de les appliquer sur un nombre restreint de rivières par années, et de rééquilibrer les échantillons d'étude. Après les 7 tâtonnements de cette première phase, il est apparu nécessaire de traiter un panel plus important de stations (20 au minimum) et d'analyser ces stations de façon synchrone. C'est donc le programme qui a été envisagé pour les phases 2 (1994) et 3 (1997) de l'Observatoire.
Entre-temps (à partir de 1991), toujours dans cette optique pratique, les partenaires locaux ont souhaité évaluer l'impact écologique du nettoyage et de la restauration des cours d'eau, en bénéficiant de l'existence de l'Observatoire et de protocoles qui avaient déjà été mis en oeuvre, mais qu'il a fallu adapter à ce nouvel objectif, en les complétant d'analyses cartographiques et par transects qui se sont avérées assez lourdes connaissances.
L'ensemble des opérations a impliqué des scientifiques permanents, mais aussi de nombreux stagiaires qu'il n'est pas possible de tous nommer. Cette multiplicité d'intervenants a certes permis l'acquisition d'un jeu de données tout-à-fait original pour la France, mais aussi a entraîné des biais dans l'acquisition des données mésologiques en renforçant Г «effet- observateur ». sachant que toutes les données biologiques ont été acquises par des spécialistes des groupes concernés. Le présent rappon fait donc une synthèse d'une opération lourde de recherche.
Il s'agit donc d'en tirer le maximum d'enseignements :
- quant à la méthodologie d'étude appropriée à un diagnostic d'état, et si possible, de fonciiormemem des petits cours d'eau,
- quant aux caractéristiques de l'ensemble des compartiments étudiés, en fonction des différents contextes d'utilisation de l'espace,
- quant à l'état de ces cours d'eau dans un milieu que l'on suppose préservé,
- quant aux éventuelles causes de dégradation des ruisseaux,
pour mettre au point des outils opérationnels de diagnostic rapide des cours d'eau, et établir des bases de comparaison pour des études ultérieures.