Depuis quelques années, la соnсhyliculture connaît un essor important en baie des Veys, notamment sur son rivage oriental entre Geffosses et Maisy.
Cependant, des problèmes de qualité sanitaire des coquillages se manifestent dans la partie méridionale de la baie, en désaccord parfois avec son reclassement en zone salubre intervenu en juin 1980.
L'étude sanitaire conduite en 1981 et 1982 рar l'Institut Scientifique et Techniques des Pêches Maritimes a mis en évidence une relation étroite étroite entre la salubrité des coquillages et la météorologie. Il ressort que les résultats bactériologiques sont généralement bons en période de beau temps tandis qu'ils se détériorent en période pluvieuse. Un lien s'établit donc avec les apports des rivières qui dans la baie des Veys forment les 2 couples suivants :
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la Vire et I'Aure qui confluent dans le chenal d''Isigny à l'Est,
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la Taute et la Vouve qui se rassemblent dans le chenal de Carentan à l'Ouest.
Mais ces apports sont mal connus d'autant plus qu'ils subissent le balancement des marées engendrant une dynamique complexe des eaux et des sédiments.
Quels sont les effets respectifs des crues et des étiages, des vives eaux et des mortes eaux? Comment les eaux douces, chargées de particules polluées, se mélangent-elles? Jusqu'où s'avancent-elles en aval? Où. se décantent-elles? D'où proviennent les vases localement déposées sur les grèves, notamment dans les parcs? Quelles sont les fluctuations saisonnières? Quel rôle jouent les portes à flot sur cette dynamique?
Autant de questions sans réponse, fondamentales pourtant pour connaître les modalités de la pollution bactérienne en baie des Veys. Aussi, en vue d'améliorer la qualité sanitaire des productions conchylicoles de la baie, est-il apparu indispensable d'entreprendre des études de base sur le mouvement des eaux et des sédiments.