Le râle de genêts est le plus terrestre des rallidés européens : alors que l'eau libre est nécessaire à la foulque macroule, que l'eau stagnante est exigée par la poule d'eau, le râle d'eau et les marouettes, le râle des genêts fréquente préférentiellement les prairies hautes et fournies qu'il trouvait originellement dans les moliniaies en périphérie des tourbières et qu'il trouve aujourd'hui dans les prairies de fauche exploitées pour le foin ou la litière et plus ou moins transformées par l'homme.
Ces prairies doivent, tout de même conserver un caractère hygrophile assez marqué.
La population normande sous-estimée en 198161982 car l'estimation a alors été faite d'après les dénombrements diurnes (DEBOUT 1985), compte pour plus de 10 % de ces populations. Les marais de Carentan au sens large hébergeaient, à cette date, les trois quarts de la population régionale.