Le mois de mai 2020 enregistre un bilan pluviométrique déficitaire sur la Normandie tout comme le mois précédent. Ce déficit mensuel est généralisé sur la région. L'état de saturation superficielle des sols au 31 mai montre que ceux-ci sont très secs pour la saison. Les excédents cumulés depuis septembre restent toutefois importants en raison de la séquence automne - hiver particulièrement humide.
Concernant les eaux de surface, après un automne et un hiver marqués par des débits élevés et de nombreux épisodes de crues répartis sur la Normandie de novembre à mars, la tendance générale est à la baisse des débits depuis mi-mars. En l'absence de pluies significatives, la situation hydrologique fin mai est donc essentiellement liée à la capacité de restitution des excédents hivernaux par les sols dont disposent les différents bassins versants, aboutissant ainsi à une situation hydrologique régionale très hétérogène. Logiquement, les cours d'eau de l'ouest normand sur le massif armoricain enregistrent des baisses plus fortes et des débits désormais presque partout nettement inférieurs aux normales, alors que la baisse est plus lente sur les cours d'eau drainant les formations du bassin parisien. Le Pays de Caux se démarque nettement du fait de sa très forte capacité souterraine de soutien des débits : ses cours d'eau présentent encore en mai des débits élevés et stables.