En France, Les prairies permanentes, c'est-à-dire celles qui n'ont jamais été labourées, s'étendent sur près de 8 millions d'hectares et représentent des zones de grand intérêt écologique, économique et social.
En Normandie elles occupent encore la moitié de la surface agricole, même si elles ont fortement régressé depuis 30 ans au profit de l'urbanisation et de la forêt.
Sur le territoire du Parc naturel régional des Boucles de la Seine Normande, les prairies occupent plus de 20 000 ha dont 90 % sont des prairies permanentes. Elles représentent 40 % de la surface agricole.
Certaines de ces prairies et en particulier les prairies humides de la Vallée de Seine constituent des espaces dont l'intérêt environnemental est reconnu à l'échelle nationale et internationale.
Sur ces milieux fragiles, le Parc s'est investi depuis 15 ans dans la mise en oeuvre de nombreuses actions agri-environnementales liées à la préservation des prairies humides et au maintien de l'élevage, principal gestionnaire des milieux naturels de la prairie.
En 2009, 4 728 ha sont en contrats agro-environnementaux, soit 35 % des prairies humides du Parc et 54,5 % des prairies situées en zone Natura 2000. Mais, il y a encore beaucoup à faire pour enrayer le déclin des prairies et des élevages.
Les prairies permanentes sont de véritables réservoir de biodiversité, elles ont des intérêts multiples : limitation de l'érosion, filtrage des eaux, puits de carbone... Récemment, de nombreuses études nous montrent qu'elles ont aussi un intérêt pour la santé et le goût des aliments au travers des plantes qui la composent et en particuliers des fleurs.
Par le prisme de l'alimentation du bétail, la prairie regorge d'atouts insoupçonnés jusqu'à aujourd'hui. Explorons les ensemble.