La présente étude intervient suite à l'expertise de Sylvain Diquélou, Responsable du Master pro EcoCaen et Maître de conférences à l'Université de Caen-Normandie, fin 2015. Cette expertise a permis de mettre en évidence plusieurs éléments dont l'alternance de faciès végétalisés et non végétalisés ; la présence d'une végétation très anthropisée en sommet de falaise basée sur des espèces exotiques envahissantes, des pelouses horticoles ainsi que des zones de végétation naturelle composées d'habitats à Fétuque gr. rouge (Festuca gr. rubra) et des groupements à Giroflée violet (Matthiola incana) sur les fronts de falaises.
Une problématique importante a été mise en évidence avec un apport trophique trop important lié aux nombreuses tontes et non exportation des produits de coupe. Des préconisations de
Cartographie des habitats de la réserve naturelle du Cap Romain 2016 3 gestion ont été faites afin de revenir à un écosystème de référence qui repose sur une pelouse du Silenion maritimae (typique des hauts de falaise calcaire non marneuse) composée par l'association phytosociologique Dauco intermedii - Festucetum pruinosae.
C'est une association caractérisée par la présence de Fétuque pruineuse (Festuca rubra ssp. pruinosa), Carotte à gomme (Daucus carota ssp. gummifer), Silène à une seule fleur (Silene unfilora ssp. uniflora), Gazon d'Olympe maritime (Armeria maritima ssp. maritima) et dans les variantes nitrophiles Céleri branche (Apium graveolens). La principale menace pour cet écosystème repose sur le piétinement. C'est une végétation très sensible et qui tend vers un ourlet à Dactyle aggloméré (Dactylis glomerata) en cas de rudéralisation. Elle ne nécessite aucune gestion particulière. Concernant les lieux protégés des embruns, on retrouve des fourrés à Prunellier (Prunus spinosa), Aubépine à un style (Crataegus monogyna) et Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea) avec une sous strate à Lierre grimpant (Hedera helix) et Iris fétide (Iris foetidissima) (Diquélou, 2015).
III) Commande