La ville n'est pas un espace neutre. Les hommes et les femmes en ont des pratiques et des perceptions différentes et inégales. Les femmes s'y adonnent moins régulièrement aux loisirs, à la flânerie, et encore moins la nuit. Elles mettent en place diverses stratégies d'évitement tout en « se construisant des murs invisibles » (G. Di Méo). Si l'enjeu est social, celui de l'égalité entre les deux genres, il est également « spatial ». Il est désormais admis que la ville en tant que telle, par son organisation, son mobilier, son ambiance, peut être à l'origine d'inégalités entre les genres. Afin de développer une ville adaptée par et pour toutes et tous, des réflexions et des nouvelles pratiques pour « faire » la ville se développent partout dans le monde et notamment en France.