Quelle place laissera-t-on à la Seine, si convoitée par le Grand Paris ?
Combien de temps les paysages de la vallée pourront-ils rester indemnes de l'instrumentalisation de son fleuve ?
Donner à la Seine le statut de Monument Libre permet de reconsidérer l'espace du fleuve. Il interroge l'occupation de la vallée, les points de vue des acteurs du territoire, et réinvente les motifs urbains, agricoles, les structures paysagères productives propres à la Seine. L'entrée par le paysage replace les projets en cours dans l'échelle du fleuve, celle du temps long et du grand territoire, où la Seine sculptrice est monument. Le futur de la vallée de la Seine dépend de notre aptitude à en hybrider les usages, à laisser le fleuve s'exprimer, libre dans un écosystème anthropisé.
Quels espaces sommes nous réellement prêts à partager avec la Seine ? De quelle manière ? Comment la géographie d'un grand fleuve peut demeurer une source d'inspiration pour nos villes ? En quoi le paysage peut-il être la condition d'une cohabitation durable avec le fleuve ?