Le littoral du calvados concentre deux enjeux antagoniste :
- zone de forte attraction touristique entraînant le développement de zones bâties toujours plus nombreuses pour répondre à la forte demande de logements (villégiature et résidents) et de locaux professionnels;
- zone de risques liés à la proximité avec le littoral et à l'évolution actuelle et prévisible du niveau de la mer, synonyme à terme d'aléas de plus en plus fréquents et intenses (submersions marines, inondations).
Face à ces enjeux, quelle stratégie adoptée ? Faut-il réduire le risque en limitant au maximum les développements ? Mais alors quel avenir pour nombre de villes balnéaires si situant sur des façades maritimes exposées ?
Est-il possible d'envisager collectivement de maintien d'un développement adapté intégrant l'aléa et susceptible de rendre le territoire plus résilient ?
Autant de questions qui ont amené la ville de Cabourg et la Direction départementale des territoires et de la Mer du Calvados à conventionner l'école d'architecture de Marne la Vallée pour la réalisation d'une réflexion territoriale menée dans le cadre du diplôme de spécialisation et d'approfondissement (DSA) d'architecte-urbaniste.
Dans ce cadre, quatre architectes ont réalisés une étude exploratoire de 4 mois portant sur la commune de Cabourg.
En se détachant des limites administratives qui divisent artificiellement le territoire, ils proposent un projet à une nouvelle échelle de réflexion qui s'appuie sur les temporalités structurantes du site : les mouvements, les cycles et les évènements.
Suivant cette approche, l'inondation n'est plus subie. Mieux encore, elle trouve un nouveau dessein puisque la gestion de l'eau devient l'outil de régénération de la ville.
Le site balnéaire se transforme peu à peu en lieu ou les écosystèmes sont réacticulés pour former un tout résilient. En anticipant la submersion marine, Cabourg se réinvente à la tête d'un territoire résident.