La densification des quartiers d'habitat individuel est fréquemment présentée comme un des enjeux majeurs de la ville durable, qui doit lutter contre l'étalement urbain. Ce mode de production diffus de logements dans les tissus urbains existants est considéré comme vertueux en limitant l'impact écologique tout en permettant l'installation de nouveaux habitants.
En construisant à côté, au-dessus, derrière ou à la place des bâtiments déjà présents, cette densification paraît en mesure de dégager un potentiel de création de logements important. Des études menées, notamment en Ile-de-France, montrent qu'il peut représenter de 10 à 12 % du parc de logements existants.
Souvent difficilement acceptée par les habitants du quartier, la densification peut effectivement présenter des inconvénients pour la qualité de vie des voisins, par exemple si le projet ne préserve pas l'intimité des logements.
La loi ALUR de 2014 (Accès au Logement et un Urbanisme Rénové) incite fortement le territoire à la densification en renforçant les outils juridiques la permettant. Quels sont les différents modes de densification des quartiers d'habitat individuel ? Quelles sont les motivations des acteurs ? Quel peut être le rôle des collectivités et quels sont les outils à leur disposition ?