Associés à des représentations esthétiques, les paysages reflètent les relations que les communautés humaines ont créées au fil du temps avec leur environnement. En ce sens, ils « constituent un élément essentiel du bien-être individuel et social » et concernent « les espaces remarquables comme ceux du quotidien » (Convention européenne du paysage).
Les paysages participent à l'attrait d'un territoire et à la qualité de vie de leurs habitants. Ils ont une valeur d'agrément ou de loisirs. Ils constituent aussi une ressource économique, à travers le tourisme notamment. Enfin, lorsqu'ils sont associés à la préservation d'une certaine naturalité, ils portent des enjeux écologiques.
Entre terre et mer, Massif armoricain et Bassin parisien, la Basse-Normandie offre une grande variété de paysages. Elle abrite à la fois des espaces ouverts et fermés, ruraux et littoraux, vallonnés et étendus, plans et escarpés. Elle présente une vocation majoritairement rurale.
Au-delà des frontières, l'image de la région fait référence à quelques sites particulièrement remarquables tels que la Baie du Mont Saint-Michel et les plages du Débarquement allié. Dans les représentations picturales ou dans les médias, elle évoque des espaces bocagers verdoyants, des vaches paissant sous les pommiers et des maisons à colombages. Elle renvoie aussi à des littoraux aménagés, assez « chics » avec leurs villas du XIXe siècle.
Ces représentations, qui ont contribué à la notoriété régionale, ont aussi occulté une partie de la richesse et de la diversité du patrimoine bas-normand. Elles ont omis l'évolution considérable qu'ont connue les structures rurales et urbaines après la Seconde Guerre mondiale.
Aujourd'hui, la tendance à la banalisation des espaces ruraux et urbains montre la nécessité d'intégrer les paysages en tant que composante à part entière dans l'aménagement durable des territoires.
Ce document a été réalisé en Basse-Normandie avant la fusion des régions.