Après la publication par l'Agence d'un premier Act'Urba consacré à la politique de la ville dans l'agglomération caennaise, voici un deuxième volet dédié de manière plus spécifique à la géographie socio-économique de Caen la mer.
Le premier avril 2010, Philippe DURON, Président de l'agglomération mandate Colette Gissot, conseillère communautaire en charge de la politique de la ville pour « améliorer la lisibilité de l'action intercommunale en faveur des quartiers les plus en difficulté, en coordonnant une politique de la ville communautaire », ainsi que le prévoit le projet d'agglomération. Une vaste étude est alors lancée, menée par les services de Caen la mer avec l'aide de l'AUCAME, pour définir un intérêt communautaire en matière de politique de la ville.
La première étape de cette étude, menée par l'AUCAME, consiste donc à établir un diagnostic géographique du territoire communautaire dans les différents champs afférents à la politique de la ville : population, éducation, logement, emploi, revenu, mobilité, santé, social et économie. Pour chacun de ces champs, des indicateurs référents ont été sélectionnés. Au fur et à mesure de l'avancement des travaux, ces indicateurs ont été affinés en fonction des données disponibles, de la fiabilité des sources et de la capacité à obtenir ces données à l'échelle la plus fine possible. Sur 35 au départ, 19 ont finalement été retenus comme « caractéristiques » pour une politique de la ville. Par « indicateurs caractéristiques », nous entendons ceux qui nous permettent effectivement de mettre en évidence les zones en difficulté.
A ce titre, certains indicateurs traditionnellement retenus au titre de la politique de la ville apparaissent, sur le territoire caennais, obsolètes. C'est le cas des « familles nombreuses » que l'on retrouve tant en hyper centre et dans les quartiers identifiés comme difficiles que dans la périphérie aisée. C'est également le cas, pour les mêmes raisons, des « moins de 20 ans ».
Enfin, les éléments présentés dans cette publication constituent une sélection dans les champs « population », « éducation », « emploi », « logement » et « mobilité » de 9 indicateurs (sur les 19 caractéristiques finalement retenus) pour l'instauration d'une géographie politique de la ville propre à l'agglomération.