Observatoire de la Risle moyenne - Volets n°2, 3, 4 et 5 : Etude de l'hydro-système Risle-Nappe de la craie -

Le présent rapport est le rapport des volets n°2, 3, 4 et 5: étude de l'hydrosystème Risle -Nappe de la craie. Il présente les avancées significatives dans la connaissance du fonctionnement de l'hydroystème Risle -nappe de la craie qu'ont apporté les travaux de l'observatoire, à savoir : - L'identification spatiale et temporelle des zones de connexion et de déconnexion entre la rivière et la nappe.L'observatoire de la Risle moyenne a permis de localiser plus précisément le secteur dans lequel la Risle et la nappe phréatique sont déconnectées: une analyse comparative des niveaux de la nappe et des rivières mesurés en 2014, montre que la déconnexion est constatée de Neauffles-Auvergny jusqu'à l'aval de Grosley-sur-Risle. Toutefois, l'analyse des variations de débits sur des campagnes de mesures datant de 1894, 2013 et 2014 montre que l'extension du tronçon de la Risle concerné par des pertes de débit peut varier dans le temps : ainsi l'amont de ce tronçon démarrait à Rugles en 1894, à Ambenay en 2013 et à Neauffles-Auvergny en 2014.Concernant le point de reconnexion nappe-Risle, il peut se situer selon les années entre l'aval du Val Gallerand et l'amont du moulin de la Bigottière à Grosley-sur-Risle.Des cartes et des coupes de synthèses reprenant tous ces résultats ont été établies dans le cadre de l'Observatoire (annexes 9 et 10). - La dynamique des pertes en rivière (leur répartition spatiale et la modélisation des échanges nappe/rivière). Il apparait que le secteur situé à l'aval d'Ajou qui connait régulièrement les assecs n'est pas toujours le secteur où la rivière perd le plus de son débit. A certaines périodes, l'essentiel des pertes d'eau de la Risle prennent place plus en amont.La modélisation des échanges entre les eaux de surface et les eaux souterraines a confirmé la forte variabilité temporelle et spatiale des pertes le long de la Risle moyenne. Elle a également montré que la variabilité temporelle des pertes est certes expliquée par la connectivité de la rivière au karst(i.e. activité des bétoires), mais qu'elle était également corrélée au débit de la rivière. Ainsi des pertes vers le karst allant jusqu'à 7m3/s ont pu être estimées par le modèle lors de l'épisode de crue de décembre 2013 sur le tronçon compris entre Ajou et Grosley-sur-Risle. Le karst joue le rôle d'écrêteur des crues de la rivière et atténue dans ce cas la transmission du pic de crue vers l'aval, et peut réduire les risques d'inondation. (...)