La Réserve naturelle nationale (RNN) des marais de la Sangsurière et de l'Adriennerie, d'une superficie de 396 hectares, se situe dans le département de la Manche, sur la commune de Doville.
Elle est située dans le Parc naturel régional (PNR) des marais du Cotentin et du Bessin et appartient au site Natura 2000 "Marais du Cotentin et du Bessin - Baie des Veys". Elle fait donc partie du grand ensemble de marais de l'isthme du Cotentin, étendus sur une superficie de 30 000 hectares environ, et reconnus d'importance internationale, notamment au titre de la convention de Ramsar.
Cet espace a été classé en Réserve naturelle nationale par décret ministériel en 1991 afin de préserver la flore et les habitats tourbeux, les oiseaux nicheurs et pour l'intérêt pédologique dugisement tourbeux (BINET, 2011). La RNN est gérée par le PNR des marais du Cotentin et du Bessin depuis sa création.
La RNN occupe l'étroite vallée du Gorget, qui s'étend sur environ cinq kilomètres, sur une largeur d'au plus un kilomètre, englobant d'ouest en est le marais de la Sangsurière, l'anse de Catteville et le marais de l'Adriennerie. Elle abrite une variété surprenante de milieux tourbeux, dont notamment des formations très rares comme la tourbière alcaline et la tourbière acidifiée par les sphaignes, et d'espèces animales et végétales (BINET, 2011).
Par ailleurs, c'est une propriété communale et intercommunale selon les secteurs. Elle présente la particularité d'allier gestion agricole sous la responsabilité des représentants des propriétaires, et gestion de type "génie écologique" sur les secteurs non exploitables par les agriculteurs (BINET, 2011).
La connaissance du patrimoine de la réserve naturelle progresse continuellement, mais de nombreux groupes taxonomiques sont encore peu ou pas étudiés. Le PNR des marais du Cotentin et du Bessin souhaite combler progressivement ces lacunes, en commençant en priorité par les groupes
pour lesquels les milieux humides sont importants, et ceux pouvant servir d'indicateurs biologiques.
Ainsi, peu de données étaient disponibles jusqu'à présent sur les coléoptères et hétéroptères aquatiques (respectivement 40 et 12 espèces recensées).
Cette étude a pour objectifs :
- de dresser un inventaire aussi complet que possible des coléoptères et hétéroptères
aquatiques,
- de synthétiser les résultats obtenus avec les connaissances antérieures,
- de pointer les espèces d'intérêt patrimonial et préciser leurs exigences écologiques dans le
but d'améliorer la gestion du site.