L'inventaire des bryophytes et lichens, réalisé en 1993 par S. Déperiers et A. Lecointe, a mis en évidence une diversité spécifique remarquable de ces groupes ainsi que la présence de plusieurs espèces rares à très rares en Basse-Normandie.
Outre l'intérêt scientifique de suivre les espèces à fort enjeu patrimonial, l'étude des groupements bryo-lichéniques apporte des éléments complémentaires non négligeables sur l'évolution de la végétation au sein des différentes unités écologiques. En effet, de par leur taille réduite et leur haut degré de sensibilité à l'environnement biotique et abiotique dans lequel ils vivent, les
bryophytes et lichens sont susceptibles d'apporter de multiples informations sur les caractéristiques physiques du substrat, sur les communautés végétales supérieures, etc., et cela à l'échelle de la microstation.
Par ailleurs, les sphaignes, éléments constitutifs majeurs de la flore des tourbières, constituent de remarquables indicateurs de milieux, chaque espèce étant révélatrice d'un certain degré d'engorgement en eau, d'assèchement superficiel, de luminosité, etc.
Quinze ans après cet état des lieux, une actualisation du premier inventaire s'avère nécessaire.
Réalisée sur l'ensemble de la réserve, elle est complétée d'une cartographie des groupements bryo-lichéniques d'une part, des stations d'espèces à fort enjeu patrimonial d'autre part.
Une attention particulière est portée aux communautés de sphaignes afin de localiser aussi finement que possible la répartition de chacune des espèces présentes.